Quelle est la durée d’un deuil ?
Que l’on soit enfant ou adulte, le deuil est une réponse naturelle à la perte d’un être cher ou à une perte significative dans la vie d’une personne. De l’annonce du décès à l’après cérémonie, le deuil se déclenche pour passer par plusieurs étapes.
La durée du deuil varie considérablement selon les individus. Bien que certains experts suggèrent qu’un « deuil normal » puisse durer entre six mois et deux ans, il est important de noter que certains deuils peuvent devenir « gelés » ou chroniques.
Un deuil gelé survient lorsque les réactions et les processus normaux de deuil sont inhibés ou retardés. Cela peut se manifester par une incapacité à ressentir les émotions liées à la perte ou par l’absence d’une progression dans les étapes du deuil, conduisant à une souffrance prolongée.
Cependant, de manière générale, la durée peut être influencée par la relation avec la personne décédée, les circonstances de la mort, et le support social disponible. Il est crucial de comprendre que le deuil ne suit pas un calendrier fixe et que certaines personnes peuvent ressentir des symptômes de deuil pendant de nombreuses années sans que cela soit pathologique.
Quels sont les phases du deuil ?
Le modèle le plus reconnu des phases du deuil est celui proposé par Elisabeth Kübler-Ross, qui identifie cinq étapes : le déni, la colère, la négociation, la dépression et l’acceptation. Ces étapes ne se déroulent pas nécessairement de manière chronologique et certaines personnes peuvent ne pas les expérimenter toutes.
- Déni : Cela aide à amortir le choc de la perte, permettant à la personne de ne pas être submergée.
- Colère : La personne peut se sentir frustrée et impuissante, ce qui peut se transformer en colère, parfois dirigée de manière injuste vers d’autres personnes.
- Négociation : Souvent, la personne en deuil espère que ce qu’ils endurent n’est pas réel.
- Dépression : Cela correspond à une prise de conscience de la réalité et de l’ampleur de la perte.
- Acceptation : La personne accepte la réalité de la perte, ce qui ne signifie pas être heureux à propos de celle-ci, mais plutôt reconnaître cette nouvelle réalité et apprendre à vivre avec.
Chaque deuil est donc unique ! On peut également rester « coincé » dans ces phases (deuil gelé). Cela arrive parfois lorsque l’on pense que se libérer du deuil revient à oublier leur perte ou, à l’inverse, on arrête brusquement ce processus car nous ou d’autres personnes l’ont jugé trop long, qu’il faut écourter nos états émotionnels à ce sujet.
Quel est le deuil le plus difficile ?
Il n’y a pas de deuil universellement plus difficile. Chacun vit différemment les pertes auxquelles il fait face en fonction des circonstances, de la situation, etc.
Cependant, la perte d’un enfant est souvent citée comme étant parmi les deuils les plus durs à surmonter. La perte d’un conjoint, d’un parent ou d’un frère ou sœur peut également être extrêmement difficile.
La complexité du deuil peut également augmenter avec des facteurs tels que les circonstances inattendues ou traumatisantes de la mort, les problèmes non résolus avec la personne décédée, ou des conditions de vie isolées.
Quand consulter ?
Si vous habitez dans le Hainaut, je propose mes services de psychologue clinicienne à Tournai. Il est conseillé de chercher de l’aide professionnelle si les symptômes du deuil deviennent trop lourds ou s’ils persistent sans amélioration au fil du temps. Signes que l’on pourrait bénéficier d’un soutien professionnel incluent :
- Sentiments persistants de dépression ou de désespoir.
- Symptômes physiques comme des troubles du sommeil, de l’alimentation ou des maladies fréquentes.
- Activation émotionnelle intensément anormale en évoquant la perte
- Difficultés à ressentir des émotions positives.